Le secteur aéronautique marocain vise à franchir la barre des 26 milliards de dirhams de chiffre d’affaires et créer 23.000 nouveaux emplois en 2020, a affirmé le ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy.
«Nous sommes confiants sur la tenue des objectifs fixés pour le secteur de l'aéronautique: à savoir créer 23.000 nouveaux emplois, atteindre 26 milliards de dirhams de chiffre d’affaires et doubler le taux d’intégration locale pour le porter à 35% en 2020», a déclaré le ministre à la MAP.
Le ministre a fait observer que les industriels, encouragés par la dynamique que connaît ce secteur, ont même revu à la hausse les objectifs et projettent une croissance annuelle de 20% contre 18% initialement. Ils visent aussi un taux d’intégration locale de 42% à l’issue du Plan d’Accélération Industrielle (PAI), a-t-il ajouté.
Elalamy a en outre indiqué qu’avec l’engagement et la détermination que manifestent les opérateurs, ces objectifs seront largement atteints, voire dépassés.
Le secteur de l’aéronautique a réalisé une croissance de plus de 18% par rapport à 2016, a-t-il relevé, attribuant cette évolution essentiellement à la conjoncture mondiale qui a été favorable en 2017 avec d’une part une demande réévaluée à 40.000 nouveaux appareils d’ici à 2030, et d’autre part au recours plus important des constructeurs aux sources émergentes, en raison de la contrainte de réduction des coûts imposée par les compagnies aériennes.
«Le bilan et les réalisations accomplies nous confortent dans notre vision», s’est-t-il encore réjoui, relevant que le secteur emploie aujourd’hui plus de 15.000 personnes.
Il a également fait savoir qu'en 2017, la plateforme aéronautique s’est préparée à davantage d’internationalisation avec le lancement de l’écosystème Boeing qui a permis d’instituer la base industrielle marocaine comme plateforme émergente préférentielle pour l’industrie aéronautique. Et d’ajouter que les activités composites ont permis d’ancrer durablement l’industrie aéronautique, en se positionnant dès à présent sur cette technologie qui remplace progressivement les matériaux plus rigides actuellement utilisés.
La fin de l’année aura été marquée aussi par le lancement des écosystèmes moteur et matériaux composites, a-t-il affirmé, soulignant que les efforts déployés dans le cadre du PAI ont permis de densifier la «supply chain» nationale (gestion de la chaîne logistique).
Le ministre a noté par ailleurs que le dernier taux d’intégration locale enregistré est de 29%, soit un gain de 12 points depuis le lancement du PAI, relevant que les responsables du secteur travaillent aux côtés des grands motoristes pour installer leurs fournisseurs et les aider à faire face à l’accélération des cadences de production.