La Confédération marocaine de TPE-PME, qui a conclu une convention de partenariat avec BTI Bank, est également en négociation avec Attijariwafa bank.
Par M.D
L’actualité récente de la Confédération marocaine de TPE-PME est un motif légitime de s’intéresser de plus près au rôle que compte jouer l’association présidée par Abdellah El Fergui pour la facilitation de l’accès des TPME au financement après le discours du Roi à l’occasion de la rentrée parlementaire du 11 octobre 2019.
En effet, la Confédération a signé récemment une convention de partenariat avec BTI Bank. «Cet accord vise à accompagner le tissu des TPE-PME marocaines à travers des offres de produits et de services participatifs adaptés. La Confédération marocaine de TPE-PME poursuit ainsi sa stratégie d’accompagnement nationale des TPE et PME et s’érige en acteur de choix pour tous les partenaires nationaux et internationaux», précise-t-on du côté de l’entité associative, créée en 2011.
«Il est crucial d’œuvrer pour la diversification des sources de financement des TPME et des chefs d’entreprises dont certains pour des considérations religieuses n’ont pas recours aux crédits classiques», confie El Fergui, qui révèle que les négociations avec la filiale participative de BMCE Bank of Africa pour la signature de la convention remontent à environ une année.
Le discours royal du 11 octobre 2019, incitant entre autres le gouvernement et les banques à mettre en place des produits adaptés aux PME, diplômés, porteurs de projets et autoentrepreneurs, a accéléré les choses. Ce premier accord devrait contribuer à la diversification de l’offre de produits participatifs peu étoffée et davantage orientée vers le secteur immobilier.
Le partenariat avec BTI Bank intègre également les volets d’accompagnement et de formation des TPE. La Confédération qui se penche également sur une étude sur la TPE, située entre 4 et 5 millions d’entités et dont les réalités sont encore méconnues au Maroc, revendique une solide expérience dans le domaine de la création et de l’accompagnement d’entreprises.
A noter que des négociations entre Attijariwafa bank et la Confédération marocaine de TPE-PME sont également en cours afin de mettre en place des produits adaptés à la réalité des TPE, dépourvues de garanties réelles et pénalisées par leur faible capacité à mobiliser des collatéraux au profit des banques. ◆
Paroles de pro : Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine de TPE-PME
Le HCP a sorti récemment une enquête sur les TPE marocaines. Je suis étonné de voir que cet organisme public a réalisé ce travail sans pour autant associer la Confédération marocaine de TPE-PME, qui est sur le terrain avec un fort encrage local et régional. Je reste sceptique quant à la fiabilité des chiffres révélés par la dernière enquête du HCP. Au Maroc, beaucoup de travaux se basent sur les données de l’OMPIC, qui ne dispose pas d’une base de données reflétant le nombre exact de TPE ou d’entreprises. Par ailleurs, au niveau national, il est urgent de se mettre d’accord sur la définition exacte de la TPE. D’après moi et au regard de la réalité de notre tissu économique, celle-ci est une entreprise qui réalise un chiffre d’affaires inférieur ou égal à 3 MDH et emploie moins de 10 personnes. Au Maroc, une entreprise qui réalise un chiffre d’affaires supérieur à ce seuil et jusqu’à 10 MDH est une PME. Nous devons nous mettre d’accord sur une définition claire afin de mettre en place un dispositif de soutien adapté à la réalité de la TPE. ■