Dans le but de pérenniser le patrimoine culturel, en relation avec le cheval, un programme riche et diversifié a été élaboré à l’attention des jeunes visiteurs.
De même que des conférences scientifiques et culturelles ont été organisées. Elles donnent l’occasion, comme à chacune des éditions précédentes, aux chercheurs étudiants et passionnés de cheval d’exposer et d'échanger sur les nouveautés du domaine.
Rendez-vous prisé du grand-public, des passionnés et des professionnels, le Salon du cheval d’El Jadida attire chaque année un nombre croissant de visiteurs. L’engouement suscité par la manifestation, et qui ne cesse de croître chaque année, confirme tout l’intérêt qu’accordent les Marocains au cheval et à la culture équestre au Maroc. Cette 9ème édition, placée sous le thème «Les arts équestres traditionnels», a donc été tout naturellement programmée pour affirmer et consolider le positionnement de l’événement. Tous les aspects du cheval y ont été représentés : sportif, culturel, artisanal, ludique, économique... L’art équestre traditionnel, représenté par la Tbourida, a fait l’objet de spectacles incontournables très prisés par le public.
Le Salon a été également l’occasion de mettre en exergue les réalisations pour le développement de la filière équine. «La stratégie mise en place par la Société royale d’encouragement du cheval (Sorec) vise à faire de la filière équine un moteur capital de développement socioéconomique et culturel du Maroc, et consacrer la place du Royaume en tant que leader dans ce secteur prometteur aux niveaux arabe et régional», indique Omar Skalli, Directeur général de de la Sorec. Et d’ajouter : «Le salon est l’occasion de mettre en avant cette race exceptionnelle du cheval barbe. C’est un cheval qui n’est pas utilisé pour le saut d’obstacles, mais qui a d’autres qualités. Il peut être utilisé pour le dressage, l’attelage ou pour l’endurance. Il intéresse les professionnels, mais notre cible première est le grand-public. C’est aussi une occasion fabuleuse pour faire le lien entre le cheval barbe et le Maroc». Le Salon du cheval œuvre constamment, depuis sa première édition en 2008, au rayonnement de la culture équestre au Maroc.
Il participe activement à la préservation de l’identité culturelle marocaine auprès de toutes les générations et tient à leur transmettre ce patrimoine immatériel.
«C’est un engagement permanent qui fait de cette manifestation le lieu incontournable de rencontres entre le grand-public et tous les professionnels du cheval au Maroc : éleveurs, cavaliers, artisans,... etc.
En choisissant comme thème pour cette 9ème édition «Les arts équestres traditionnels», le Salon du cheval d’El Jadida confirme son engagement pour la promotion du cheval et des métiers traditionnels du cheval», indique Badr Fakir, secrétaire général de la Fédération royale marocaine de sports équestres (FRMSE).
Il est à souligner que les meilleures troupes des différentes régions du Royaume ont disputé le Grand Prix de SM le Roi Mohammed VI de Tbourida. Une compétition de haut niveau !
C. Jaidani
Programmation riche et variée
A l’instar des éditions précédentes, le Salon du cheval a connu de nombreux temps forts avec une programmation riche et variée comprenant : le show international A pur-sang arabe, la Coupe des éleveurs marocains de chevaux arabes, le Concours national des chevaux arabes-barbes, le Championnat international des chevaux barbes, le Concours international de saut d’obstacles CSI 1 et le Concours international de saut d’obstacles CSI 3W, comptant pour la qualification à la Coupe du monde et constituant la troisième étape du Morocco Royal Tour. Le Salon du cheval prête par ailleurs une attention soutenue aux nouvelles générations. Des activités équestres ludiques, comme le Concours de poneys et le Concours d’art pour jeunes talents, ont été organisées à l’attention des plus jeunes.
Fellah online: Tbourida
Par Charaf Jaidani
Tbourida ou fantasia est l’un des grands rendez-vous du Salon du cheval d’El Jadida. A travers cet art d’origine guerrière, les tribus des différentes régions du Maroc rivalisent entre elles par la beauté des costumes, des armes et des chevaux. Autant d’éléments qui reflètent le savoir-faire artisanal marocain.
Tbourida est un rituel qui traduit la liberté, la puissance, la solidarité. Chaque tribu ou sorba présente le meilleur de ce qu’elle possède. Très pratiquée en milieu rural pour célébrer les fêtes nationales et religieuses, c’est aussi le sujet préféré des artistes-peintres. Elle incarne aussi l’identité culturelle nationale.
L’attachement des Marocains au cheval est ancestral. De tout temps, le cheval a été un symbole de noblesse et de fierté. Je me rappelle que pendant les longues années de sécheresse des années 80, plusieurs propriétaires de chevaux se sont sacrifiés pour les entretenir malgré une conjoncture difficile parfois aux dépens des autres types d’élevage et de leur vie privée.
Le cheval occupe une place très particulière. Lors du décès d’un cheval, les familles portent le deuil et reçoivent les condoléances des proches. Aussi, la naissance d’un poulain est-elle célébrée comme il se doit. Au Maroc, trois races en particulier sont très répandues : le pur-sang arabe, le barbe et l'arabe-barbe.
Le pur-sang arabe est le cheval par excellence dans le monde. Il a été introduit au Maroc avec l'arrivée de l'Islam. Il est réputé pour son élégance, sa résistance, son endurance et son attachement. C'est à partir de là qu’ont été créées d'autres races de chevaux. Le barbe est une race de cheval provenant du Maghreb. Beaucoup moins élégant et noble que le pur-sang, il est connu pour sa robustesse, son calme et sa docilité. A travers l'histoire, il a été utilisé dans les batailles menées par les soldats marocains.
Il est connu pour être la race préférée des rois européens. Au 17ème siècle, le Sultan Moulay Ismaïl avait d'ailleurs offert deux chevaux barbes au roi de France Louis XIV.