La pièce de théâtre «Dounia» de l’auteur marocain Taha Adnan sera sur les planches les 26 et 27 février au Théâtre national de Catalogne (TNC).
«Dounia» : Un monodrame poignant sur le parcours d'une jeune femme en quête d'«identité existentielle».
Traduite en catalan par Elisabet Ràfols-Sagués, dans le cadre d’un échange entre le Théâtre royal flamand (KVS) et le TNC, et mise en scène par Marie-Aurore d’Awans, la pièce de théâtre raconte l’histoire de Dounia qui a beaucoup souffert, dans son enfance, du manque d’affection et de dialogue au sein de sa famille issue de l’immigration.
Écrite à l’origine en arabe, traduite en français par Xavier Luffin et relue par Catherine Charruau, «Dounia» présente le portrait d’une jeune femme «en manque de repères et d’identité» qui jette «un regard sensible sur la réalité de nos sociétés multiculturelles à travers le filtre de son parcours emblématique, mais aussi ses frustrations, contradictions et excès», lit-on sur la fiche de présentation.
A travers les 18 actes de la pièce, le poète et dramaturge Taha Adnan permet à son héroïne, fille de migrants marocains établis à Bruxelles, de se confier avec franchise et spontanéité pour se libérer du poids d’un passé plein d’angoisses et d’épreuves difficiles.
Née suite à une grossesse «non désirée», elle s’est toujours sentie comme la fille «mal-aimée». Souffrant d’un conflit culturel et intergénérationnel avec ses propres parents, ainsi que d’une absence de dialogue et de communication, Dounia se sent seule et isolée.
Adolescente, elle découvre son pouvoir d'attraction pour les hommes et accepte un mariage sans amour. Abdel, son mari, est arrêté et emprisonné. En prison, il embrasse le djihad. Une fois sorti, il part mener le combat hors de Belgique. A son retour après un attentat, ils se donnent rendez-vous.
Selon Taha Adnan, ce monologue décrit la lutte continue de Dounia pour s’affirmer en tant que jeune femme forte au caractère bien trempé.
Pour le dramaturge belgo-marocain, «Dounia» reflète plusieurs questionnements sur le conflit générationnel, l’intégration et la crise identitaire.