Entre festivals, musées et joyaux architecturaux, le Maroc devrait profi ter de la CAN 2025 et du Mondial 2030 pour valoriser son patrimoine culturel.
Alors que le Maroc s’apprête à accueillir deux événements sportifs d’envergure mondiale - la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2025 et la Coupe du monde 2030 -, une opportunité exceptionnelle s’offre à lui pour se présenter en tant que destination où sport et culture se rencontrent. Au-delà des stades, c’est une véritable scène ouverte sur son patrimoine culturel que le Royaume pourra offrir aux centaines de milliers de visiteurs attendus.
Ces événements ne se limitent pas à des compétitions sportives. Ils constituent une vitrine idéale pour promouvoir la richesse culturelle marocaine – des festivals renommés à son architecture unique, en passant par ses musées et traditions artistiques. Une opportunité que les autorités culturelles et les acteurs du tourisme semblent bien déterminés à saisir.
Derrière l’effervescence des matchs, le Maroc entend élargir l’expérience des visiteurs en mettant en avant ses joyaux culturels. De Marrakech, avec sa mythique place Jamaâ el Fna, à Rabat, où l’art moderne dialogue avec les vestiges historiques, le pays compte bien révéler les multiples facettes de son identité. Pour Saïd El Kabbaj, architecte et urbaniste, «ces grands rendez-vous sportifs doivent servir de tremplin pour une mise en lumière inédite de notre patrimoine. L’objectif est que chaque spectateur reparte avec une image profonde et durable de ce que le Maroc a à offrir au-delà du football».
Le ministère de la Culture et de la Communication prépare d’ores et déjà une série d’initiatives pour valoriser le patrimoine culturel tout au long des compétitions. Des circuits dédiés seront proposés aux supporters, leur permettant de découvrir les médinas historiques, classées au patrimoine mondial de l’Unesco, mais aussi des sites moins connus qui regorgent de charme et d’authenticité.
Festivals et traditions en émulation
Les festivals marocains, réputés à l’échelle internationale, joueront un rôle central dans cette stratégie. Le Festival Mawazine à Rabat, le Festival des musiques sacrées à Fès ou encore le Festival international du film de Marrakech s’inscriront comme des événements phares pour capter l’attention des visiteurs internationaux. El Kabbaj explique qu’«associer ces compétitions à nos festivals permettra de mettre en avant l’âme artistique du Maroc.
C’est une façon de dire aux visiteurs : ‘Nous avons autant à offrir dans nos rues, nos scènes et nos musées que sur le terrain’». Les performances musicales, les expositions itinérantes et les animations traditionnelles viendront ainsi enrichir l’expérience des supporters. Ces initiatives ne se contenteront pas d’être spectaculaires: elles serviront aussi à créer un dialogue interculturel entre visiteurs et locaux. L’architecture, mémoire vivante du Maroc L’autre atout majeur du Maroc réside dans son patrimoine architectural, à la fois hérité d’époques glorieuses et ouvert sur la modernité. Des monuments comme la Koutoubia de Marrakech, la Tour Hassan à Rabat ou la Kasbah des Oudayas ne sont pas de simples sites touristiques : ils racontent une histoire millénaire qui résonne encore dans la culture marocaine contemporaine.
«Chaque mur, chaque pierre a une histoire à raconter. En présentant ce patrimoine à une audience internationale, nous permettons au Maroc de s’imposer comme un carrefour culturel», nous précise-t-il. «Mais cette richesse doit être accompagnée d’une présentation moderne pour captiver les nouvelles générations», ajoute notre interlocuteur. Les visiteurs pourront également découvrir des infrastructures modernes, comme le Grand Théâtre de Rabat ou les stades emblématiques, qui témoignent de la capacité du Maroc à marier tradition et modernité. Et ainsi prouver, une fois de plus, que le Royaume est bien plus qu’une destination touristique : une expérience à part entière.