Omar Berrada vient de publier, aux éditons Orion, son roman sobrement intitulé «Richard cœur de loup». Présentation.
La rédaction
L’histoire de ce roman gravite autour de trois personnages que ni le temps ni les lieux ne devraient faire croiser, sauf peut-être dans un roman d’anticipation : un roi, un chef de guerre et un marchand que plusieurs siècles séparent.
Le duc d’Aquitaine et de Normandie qui devient roi sous le pseudonyme de Richard Cœur de Lion après la mort subite de son frère au 12ème siècle. Il participe à la troisième Croisade. Il est poète et écrivain reconnu en son époque. Le siège qu’il impose à Jérusalem, son caractère vaillant et indomptable malgré la courte durée de son règne et les valeurs chevaleresques qu’il cultive ont fait de lui une célébrité historique ineffaçable.
Salah Eddine Al Ayoubi ou Saladin le Magnifique, un chef militaire kurde qui défend la ville sainte de Jérusalem contre l’incursion des Nazaréens à la même époque que le roi Richard. Les circonstances ont veulu qu’ils se rencontrent sous une tente de guerre pendant l’agonie du roi, touché à la poitrine par une flèche empoisonnée des musulmans. Cette époque médiévale caractérisée par l’absolutisme, la misère et la prévalence du pouvoir discrétionnaire de l’Eglise a engendré des héros qui n’avaient ni l’étoffe ni l’aura pour le devenir. Cette rencontre, rapportée par les ménestrels et les troubadours du Moyen Age, reste gravée dans les mémoires collectives des protagonistes de cette guerre de religions qui a décimé des centaines de milliers d’êtres humains dans les deux camps.
Un vendeur de babouches dans une ville du début du siècle dernier, un homme tranquille dont les jours passent et se ressemblent avec une monotonie mortelle. Il est sans envergure, de condition modeste, pétri dans une société rétrograde aux horizons limités mais qui aspire à devenir malgré tout, un homme utile à sa communauté. Un moment propice pour le déclenchement de certaines circonstances a été favorable à l’émergence de cet homme, qui croit dur comme fer qu’il est devenu la personne qui doit mener son peuple à une résurrection tant attendue depuis des siècles.
Un autre personnage fait corps avec ces 3 héros, il les traverse de part en part, par la force et la magie du récit. Tantôt il apparaît, tantôt il reste tapi dans la pénombre des pages, pour renaître le moment venu sous une forme éthérée afin de remplir son rôle de balancier indispensable à un conte des temps anciens.