Pour chacun, la liberté est une richesse inaliénable. Mais elle devient une épreuve lorsqu’elle est atteinte et il faut se la réapproprier. En littérature, en art, en politique ou bien simplement dans l’intimité, elle est imprévisible.
Par R. K. H.
Où trouver ledit bonheur ? Naguère, on croyait le savoir. Ce jour où devaient cesser l’injustice, la servitude et les larmes pouvait être une aurore terrestre, un lendemain de révolution permettant un saut collectif ici-bas. Ou bien c’était encore à portée de main, les joies modestes de l’instant.
Religieux, politique ou sage, le bonheur était quelque part. Il avait des visages précis. Le temps les a brouillés. De guerres en massacres, d’espoirs détruits en conforts préservés, de nouvelles misères en nouveaux cynismes, nos crises sans issue visible perdent mémoire de ces lieux mythiques ou réels, proches ou lointains, qui figuraient cet état désiré.
Les humains n’ont certes pas renoncé à une vie autre que les horreurs du monde. Mais ils ne savent pas où tourner le regard, quand se conjuguent le repli sur soi, le retour des dogmatismes, la menace des démons.
Du bonheur de la liberté, cette question essentielle, de sa quête, ce Graal des temps modernes, on épiloguera à foison dans le livre «Liberté», préparé sous la direction d’Abdelhak Najib et présenté par Dr Imane Kendili. Un bonheur !
Noureddine Bousfiha, Abdelaziz Alaoui, Mounir Serhani, Mamoun Lahbabi, Mohammed Noureddine Afaya, Abdelhay Sadiq, Mekki Touhami, Jean-François Clément, Baker Saddiki, Fatima Zahra Ouriaghli, Omar Berrada et Hicham Lasri; tous livrent le même message : la liberté, le bien le plus précieux quand on en est privé, nous promet, dès qu'elle est acquise, un destin à construire, un avenir à inventer, un horizon mystérieux derrière lequel on peut trouver un paysage riant ou désolé, un paradis ou un enfer. La liberté débouche sur l'inconnu, sur la peur, sur le vide. La liberté est un vertige, un animal sauvage.