Ahlam Chaieri sort son premier ouvrage intitulé «Le temps traversé». Entre introspection et observation, ce recueil d'essais poétiques décline l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur sa vie et son cheminement personnel.
Tout a commencé lors du 1er confinement. Ahlam venait alors d’accoucher d’une petite fille. Perdue entre ses sentiments de jeune maman et ses responsabilités de médecin anesthésiste réanimatrice, elle est angoissée par la situation dans le monde et au Maroc particulièrement où ses collègues sont en première ligne face à une maladie encore inconnue. Un an plus tard, elle les rejoint sur le terrain.
Face au traumatisme, elle trouva refuge dans des mots, dans des phrases, dans des textes. «Les mots m’apaisent, les mots me sauvent, je me sens vivante. Je ne connais de repos que lorsque je dépose des mots sur des maux (…) L'écriture s'est imposée à moi et cela m'a fait sortir de mon mental. L'enfant intérieur en moi s'est frayé un chemin. C'est la force de l'inconscient», confesse Ahlam Chaieri.
Peur, doute, sincérité, angoisse, bonheur, répit, douleur… «Le temps traversé», comme son nom l’indique, est une collection de poèmes en vers libres – ou plutôt des essais poétiques – qui reflètent comment Ahlam a traversé ce temps, comment elle l’a vécu et comment elle l’a senti et ressenti. C’est aussi le récit d'une transformation personnelle, une introspection.
«Le lecteur trouvera dans mon livre des textes très cathartiques». On y trouve de la douleur dite avec des mots mais aussi d’autres mots pour soigner et apaiser.