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Cinéma :Le terrorisme vu sous un autre angle

Cinéma :Le terrorisme vu sous un autre angle
Le deuxième long métrage du réalisateur Laurent Nègre traite du terrorisme, des Arabes et des Musulmans. 
L’acteur marocain Tarik Bakhari tient, pour la première fois, le rôle principal dans une production étrangère.
Après Genève, le film «Opération Casablanca» est désormais dans les box-offices marocains. Un film de Laurent Nègre, un jeune réalisateur suisse qui en est à son deuxième long métrage. 
Une comédie raconte l’histoire d’un jeune immigré maghrébin devenu soudainement suspect numéro 1 dans un complot terroriste mondial, interprété par l’acteur marocain Tarik Bakhari. Ceci dit, Bakhari joue pour la première fois le rôle principal dans une production étrangère avec Elodie Yung, Gilles Tschudi, Zinedine Soualem, Jean-luc Bideau et bien d’autres.  Tarik Bakhari a été repéré par le réalisateur lors d’un casting à Casablanca. «Quand il a pris en main la scène à travailler, j’ai senti qu’il était parfaitement dans le personnage et qu’on aurait une grande complicité dans le travail. Il apporte tout son talent au film», a déclaré Laurent Nègre.
D’après le réalisateur, l’idée du film est venue avec un ami marocain, Mohcine Besri après les événements du 11 septembre 2001 lorsque la relation entre le Nord et le Sud s’était considérablement dégradée.
«J’ai voulu traiter le parcours d’un homme arabe, musulman et clandestin sur le mode de la comédie dans une aventure rocambolesque où tout joue contre lui à cause de ce qu’il représente, pour permettre au spectateur de prendre de la distance par rapport à des enjeux graves : racisme, terrorisme, paranoïa sécuritaire, dérive totalitaire… » précise Laurent Nègre.
Le film soulève un sujet très sensible qui est le terrorisme traité en comédie. Un pari risqué pour le réalisateur qui affirme qu’il ne faut pas hésiter à traiter des sujets sensibles, les prendre à bras-le-corps et les mettre en question. «Je ne suis pas un donneur de leçons. Je crois qu’en faisant le film, en le défendant de A à Z, j’ai déjà fait mon travail. J’aimerais voir plus de comédies qui s’attaquent aux sujets qui fâchent, aux sujets sensibles, jugés dangereux ou tabou. C’est aussi le rôle du cinéma de s’emparer de la réalité et de la démystifier», a-t-il souligné.
Pour Bakhari, le rôle  qu’il a joué dans ce film permet de contrer les idées reçues sur les Arabes et les Musulmans suite aux événements du 11 septembre 2001.
Le film a été l’occasion de nouer entre le réalisateur et le comédien des liens aussi bien professionnels que personnels qui vont bientôt  donner naissance à un autre projet. 
Après la projection de l’avant-première du film, les avis étaient divergents. Mais ce qui est sûr c’est que l’acteur marocain a fait preuve d’un grand professionnalisme. Ce qui revient à dire que les comédiens marocains ont un énorme potentiel qu’il faut exploiter par les réalisateurs marocains qui, eux, doivent faire des efforts aussi bien pour le choix des sujets que pour les scénarios. 
L. B. 

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